Mon rôle de coordinateur couvre, en fait, 4 missions distinctes mais dont le dénominateur commun est l’aspect « social ».
La première est une collaboration avec l’association nationale Article 1 (allusion à l’article premier de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. ») …
Qu’est-ce que, de votre point de vue, la RSE ?
A mon sens, mais c’est probablement une déformation liée à l’Ecole de la Deuxième Chance, c’est le « social » qui définit le mieux la RSE, en ce sens que les entreprises ont un impact important sur la société. C’est en permettant d’accompagner au mieux les hommes et les femmes, tant sur les questions de développement durable que d’emploi ou de formation (et c’est bien la formation qui nous intéresse ici en tant qu’E2C)…
Aujourd’hui encore, il est fait état d’inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes**. Si la responsabilité de ces inégalités est généralement attribuée au fonctionnement du marché du travail, aux organisations ainsi qu’à la société au travers des stéréotypes et des rôles attribués aux un·e·s et autres, le système éducatif joue également un rôle décisif dans la construction de ces inégalités…
Tout d’abord, définissons le terme en question. La RSE renvoie à la responsabilité des entreprises en matière sociale et sociétale. Autrement dit, au rapport qu’elle tient avec les différentes couches sociales du pays dans lequel elle opère et des répercussions de son activité dans l’amélioration ou la détérioration des conditions de vie des citoyens. La RSE tutoie la question du vivre ensemble et s’intéresse au retentissement que toute entreprise a au sein d’une société donnée…
La RSE n’est pas un concept nouveau, et comme le prouve la lecture des articles du dossier, les initiatives et projets RSE au sein de l’Ecole n’ont pas attendu la création de la Direction Q&A pour voir le jour. Un début de traitement plus formel et structuré de la RSE s’est dessiné à l’Ecole au moment de l’étape de l’éligibilité de la première demande d’accréditation AACSB en 2005, puis lors des renouvellements consécutifs. Or, une fois l’éligibilité obtenue, la décision d’octroyer l’accréditation AACSB…
En RSE il n’y a pas de formule magique ni même unique. Chaque école doit inventer sa propre grammaire et son activité tient compte, a minima, de son histoire, de ses ressources et de son environnement. Une école de management s’inscrit d’abord dans un territoire, rayonne sur lui et fait vivre une économie locale.
En tant qu’écosystème de formation, les écoles de management rassemblent de nombreux acteurs impliqués dans l’édification ou la lutte contre les inégalités professionnelles de genre. Parmi eux, les étudiants futurs managers, les enseignants prescripteurs des futurs comportements professionnels, des experts du droit social garants d’une bonne lecture des textes de loi, des dirigeants d’entreprises acteurs de l’égalité professionnelle, etc. En cela, les écoles de management représentent un potentiel d’action indéniable dans la lutte contre les inégalités professionnelles de genre.
Il est capital d’impliquer l’ensemble des parties prenantes, que ce soit le personnel administratif ou les membres de la Faculté, les étudiants (y compris les participants de la formation professionnelle), nos alumni ainsi que nos partenaires entreprises, dans une démarche structurante harmonieuse. Une telle approche nous permettra de donner une identité et un sens propres à notre Ecole en conformité avec sa mission RSE.